Cette nouvelle exposition de Günther Förg (1952-2013) réunit un ensemble de douze peintures, sur grands papiers Canson, réalisées à la fin du XXe siècle entre 1996 et 2000 et pour la plupart jamais exposées. On peut y percevoir une sorte de vue synthétique de plusieurs grands courants artistiques d’un siècle qui alors se conclut. Förg refusait de se voir cantonné dans quelque école ou mouvement artistique que ce soit, ni abstrait ni figuratif. Il se considérait artiste libre pouvant puiser son inspiration tant dans la réalité qui l’entourait et qu’il observait, que dans l’œuvre d’artistes majeurs qu’il admirait. La peinture sur papier lui semblait aussi importante que l’œuvre sur toile. Une précédente exposition à la Galerie Lelong en 2015 montrait de très grands papiers de 1989-90.
Dans ce nouvel ensemble, on trouve des évocations, toujours allusives et jamais pesantes, de Ernst Wilhelm Nay ou Nicolas de Staël, d’Edvard Munch ou Alberto Giacometti (le genou), ou des thèmes et structures propres à l’artiste comme les grilles et les fenêtres. Dans chacune de ces œuvres se manifeste la merveilleuse aisance et justesse qui caractérisait la touche de l’artiste, la souplesse et la vivacité de son pinceau. Dix ans après sa disparition prématurée, son œuvre s’affirme internationalement toujours plus solide, centrale, un modèle de liberté, devenu un point de référence et une source pour de nombreux jeunes artistes.
Günther Förg est né en 1952 à Füssen (Allemagne) et décédé en 2013 à Fribourg. Depuis 1997, la Galerie Lelong a réalisé dix expositions de Günther Förg à Paris et publié plusieurs catalogues. Son œuvre a fait l’objet d’une rétrospective importante, intitulée Günther Förg - A Fragile Beauty, en 2018 au Stedelijk Museum puis au Dallas Museum of Art.
