Paris — New York

Nancy Spero
The Warriors

14 mars – 29 avril 2019
Au salon, 13 rue de Téhéran, Paris
La question de la violence traverse tout l’oeuvre de Nancy Spero (1926-2009) : violence de la guerre (ses mémorables War Drawings du temps de la guerre du Vietnam), violence symbolique ou physique faite aux femmes et aux minorités (elle fut l’une des premières à se battre publiquement pour la place des femmes dans le monde de l’art), violence légitime des résistances (les combattants anti-nazis, les opposants à Pinochet…), violence poétique et expressive (Artaud). Qu’elle évoque un conflit précis ou qu’elle réalise une synthèse trans-historique, Nancy Spero savait assembler et monter des images puisées à de multiples sources pour produire des oeuvres dynamiques d’une force demeurée intacte et désormais entrées dans l’histoire de l’art.

Cette exposition réunit autour d’une longue frise de 4 mètres, The Warriors, présentée sans cadre comme l’aimait l’artiste, plusieurs oeuvres sur trois décennies (1966 à 1996).

Née à Cleveland (Ohio) en 1926, elle a étudié à Chicago puis à Paris où elle a vécu de 1959 à 1964 avec son mari, le peintre Leon Golub. Ses oeuvres figurent dans les collections de grands musées internationaux tels que le MoMA, New York, le Hirshhorn Museum, Washington D.C., The Museum of Contemporary Art, Los Angeles, The National Gallery of Canada, le MNAM Centre Pompidou, Paris, le Kunstmuseum, Düsseldorf, le Reina Sofia, Madrid... Son oeuvre est présentée jusqu’au 17 février 2019, pour la première fois au Mexique, au Museo Tamayo. Une rétrospective itinérante retraçant avec précision sa carrière, débutera cet été au Folkwang Museum d’Essen et se poursuivra à Skärhamn en Suède, puis à Humlebæk au Danemark et enfin à Lillehammer en Norvège.