L’univers onirique de Paula Rego s’est forgé à parler des contes et légendes traditionnels portugais qu’on lui racontait dans son enfance. Ayant fui en 1951 le régime totalitaire de Salazar pour étudier l’art à Londres, Paula Rego s’est vite trouvée plongée alors dans le climat simulant de la peinture anglaise du moment.
Ouvertement influencée par Goya, Ensor et Hogarth, elle a développé une oeuvre singulière et puissante qui affronte les problèmes cruciaux de la société contemporaine.
« Dessiner c’est comme respirer », disait-elle. Sujette à de fréquentes crises de dépression, c’est par le dessin qu’elle les combattait. Plusieurs oeuvres de cete exposition témoignent de cete lutte et montrent comment sa pratique du dessin lui permettait d’affronter les émotions complexes qui l’assaillaient journellement. Dans les mois qui ont précédé sa mort le 8 juin 2022, Paula Rego a personnellement choisi les vingt oeuvres sur papier qui composent cette exposition. Exposer à Paris lui tenait à coeur.
Paula Rego est née à Lisbonne le 26 janvier 1935 est morte à Londres le 8 juin 2022. Elle fut l’unique artiste femme de l'École de Londres, aux côtés notamment de Francis Bacon, Lucian Freud, Frank Auerbach ou Leon Kossoff. En 2018, une importante exposition rétrospective lui a été consacrée au Musée de l’Orangerie à Paris, « Les Contes cruels de Paula Rego ». Depuis le 20 juillet, la National Gallery à Londres présente un grand mural, « Crivelli’s Garden », commandé à l’artiste il y a 30 ans. Elle est exposée pour la deuxième fois à la Galerie Lelong & Co.
