Pratiquant la peinture, le dessin, la sculpture, la photographie, la performance et l’installation, Barthélémy Toguo aborde les questions des frontières, de l’exil et de déplacement, problématiques au long cours et toujours d’actualité. Au cœur de son art réside la notion d’appartenance, qui émane de sa double nationalité franco-camerounaise. Par le biais de mouvements poétiques, pleins d’espoir et souvent figuratifs reliant la nature au corps humain, Toguo met en exergue des préoccupations à caractères écologique et sociétal. En 2008, il a fondé Bandjoun Station dans son pays natal du Cameroun, afin de promouvoir l’art et la culture contemporains au sein de la communauté locale.
De 1989 à 1993, Toguo a étudié l’art, d’abord à l’École des Beaux-Arts d’Abidjan, puis à Grenoble, et enfin à la Kunstakademie de Düsseldorf. À l’occasion d’expositions monographiques, son travail a été présenté dans des institutions du monde entier. Il a également figuré au sein de collections publiques internationales, notamment à la Tate Modern de Londres, au Centre Pompidou de Paris, au Musée d’art contemporain de Lyon; au Pérez Art Museum Miami (PAMM), au Studio Museum de Harlem à New York, et au MoMA, également à New York. Fin 2020, Toguo a débuté une résidence à l’Atelier Calder de Saché, l’ancien atelier du sculpteur américain Alexander Calder. En 2021, Toguo fera l’objet d’une exposition rétrospective au Musée du Quai Branly-Jacques Chirac à Paris, et d’une importante monographie éditée par Skira.
